10km horloge tassin

Réveil 7h. A mon grand soulagement je suis beaucoup plus en forme que la veille.

J’avale mon petit-dej, je m’habille et je suis prête à partir. Je commence à tourner la clé dans la serrure et c’est le moment que choisi ma mini lionne pour me poser une galette sur le tapis… J’hésite un instant à laisser le cadeau à mon copain et à faire l’innocente « oh non quand je suis partie y’avait rien ». Mais prise de remords je nettoie quand même. Je pars enfin (un peu à la bourre mais ça va quand même) dans les escaliers je tombe sur une carte bancaire… Vu que je me vois pas faire du porte à porte à 8h du mat’ je l’embarque.
C’est parti direction Tassin la demi-lune. Ce qui implique que, pour la 6ème fois de la semaine, je vais traverser le tunnel de Fourvière. Je suis sûre que tout le monde le connait ce foutu tunnel, oui oui même les parisiens, c’est là où tout le monde est bloqué sur la route des vacances juste avant Lyon… D’ailleurs c’est pas bouché que pendant les vacances, ça l’est toute l’année. Et bien pour la toute première fois de toute ma vie je suis toute seule dedans ! ça me donnerait presque envie de travailler le dimanche ça !
Je me gare sur le premier parking que je trouve (en l’occurrence celui du simply market). Je descends de la voiture et me fait foudroyer du regarde par une mamie. Je sais pas, peut-être que je lui avais pris sa place… Bref j’essaie d’oublier ce mauvais présage et je fonce chez Élise qui a gentiment récupéré mon dossard la veille. J’accroche mon dossard (droit et bien centré du premier coup, ça c’est la classe !) et on part en direction du départ.

 

On nous annonce 700 concurrents pour cette deuxième édition. Après le sacro-saint discours du maire (que je ne retranscrirais pas ici pour épargner vos petits cœurs fragiles) on s’élance. Ma très chère montre ne réussit pas à capter le gps dès le départ, j’ai donc 200mètres de décalage systématique.
Directement après le premier virage on rentre dans le vif du sujet LA ligne droite. Tassin étant une ville plutôt dénivelée les organisateurs nous font un peu tourné en rond pour rester sur du « presque » plat. On passe donc 3 fois sur la même ligne droite qui fait environ 2km. Je cours depuis moins de 5minutes et on croise déjà les kenyans premiers en sens inverse… La ligne droite s’éternise, un virage en épingle à cheveux et c’est reparti dans l’autre sens. Le truc vraiment sympa avec cette ligne droite c’est que c’est un joli faux plat. Mais bon maintenant avec mon entrainement le dénivelé c’est du gâteau ! (genre je maitrise).
Pour terminer le 4ème kilomètre on repasse sous l’arche de départ (je vous avais dit qu’on tournait en rond). Tout en courant je repense à l’an dernier, je me rappelle qu’a ce stade là j’étais au plus mal et je manquais de force. A l’inverse cette année ça va plutôt bien. Putain j’ai la patate même, je sens le RP. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’on passe à côté de l’arche d’arrivé (oui on tourne en bourrique je sais) et que je vois le chronomètre afficher 25minutes. Merde. On pas encore fait 5km, mais c’est pas possible, mais j’ai fait quoi pendant 5km ?! Pour en rajouter une couche le speaker invite les spectateurs à se retourner pour encourager les premiers qui vont pas tarder à arriver (oui parce que les loosers qui font moins de 5km en 25minutes franchement c’est pas intéressant de les encourager)…
Juste avant le ravito je prends la ferme résolution de ne pas m’arrêter. J’accélère et « oh des quartiers d’orange j’en veux un ! » Bref, tel Kim Kardashian devant une rangée de sex toys biodégradables je ne résiste pas et je m’arrête. Oh pis allez un petit verre d’eau pour faire passer le tout tant qu’à faire. Si vous voulez une recette pour vous blinder le bide pendant une course demandez-moi…
Rassasiée et heureuse je repars, on continue de tournicoter dans Tassin, ça monte un peu, ça descend jamais. Mais j’arrive à garder un bon rythme, plutôt régulier. Un dernier virage et tadaaaa la grande ligne droite. « Bon allez c’est la dernière fois avant l’année prochaine ». Finalement je la supporte plutôt bien cette dernière ligne droite, je double pas mal de monde et ça booste mon égo (désolé pour ceux qui n’aime pas ce faire doubler mais j’en avais vraiment besoin).
On REpasse encore une fois sous l’arche de départ et rapidement je croise le fier panneau du 9ème kilomètre. Gros dilemme. J’accélère ou pas ? SI j’accélère trop je risque de pas gérer. Oui mais j’en ai encore sous le pied. Impossible de me décider jusqu’à ce que j’aperçoive l’arche d’arrivée et que je donne tout. Je passe la ligne d’arrivée comme une dingue prête à courir encore au moins 500mètres… Bon la prochaine fois j’accélèrerai plus tôt !
Le compteur affiche 49’22’’. C’est moins bien que mon RP et moins bien que l’an dernier sur le même parcours (48’34’’). Mais la différence c’est que j’étais encore bien en forme à la fin cette année, je sens vraiment que je suis plus à l’aise sur les longues distances.

Maintenant il me reste plus qu’a faire la même course fois deux et quelques et je validerai mon objectif du semi marathon ! (ambitieux n’est pas ?)
En rentrant je suis passée rendre sa carte bleue à ma voisine. Vous croyez qu’un sourire lui aurait écorché la gueule ? Grognasse