C’est après une nuit difficile et avec à peine 3h de sommeil au compteur que je me lève ce dimanche matin. Après un petit déjeuner vite expédié mais néanmoins conséquent je chausse mes baskets et me prépare pour la course. Juste avant de partir je vais faire un dernier bisou à l’homme qui dort encore (mais bon à 7h30 un dimanche matin je ne peux pas lui en vouloir), tout endormi il me souhaite une « bonne journée »… En voilà un qui croit que je vais au travail… pour le soutient on repassera :-/

DépartRunInLyon

Dans le métro je croise de nombreux autres runners, tout le monde semble en pleine forme, parfaitement aiguisé et moi je suis fatiguée. Arrivée sur la place Bellecour j’essaie d’apercevoir des copains runners mais personne, trop de monde… J’échange quelque messages avec Elise mais impossible de se croiser. Je rejoins mon sas un peu dépitée en espérant encore une fois voir un visage ami mais non, je prendrai le départ seul.

Départ RunInLyonA 8h30 le premier départ est donné, il ne me reste alors plus qu’un quart d’heure à attendre. Mon dieu je ne suis pas prête ! 8h45 on est toujours dans le sas et on commence seulement à avancer. Je trouve ça un peu bizarre de lancer le départ alors qu’on est à plus de 300mètres de l’arche de départ… On avance doucement, ça bouchonne, on commence tout doucement à courir et soudain arrêt total. Le mec derrière moi n’a pas le temps de s’arrêter et me rentre dedans. Mais pas le temps de faire un constat on repart direct et pour de bon cette fois !

Rapidement traverse le pont Kitchener pour rejoindre les quais, à partir de là c’est toujours tout droit sur 10km. Un rapide calcul dans ma tête me permet de définir que pendant 50minutes je vais longer la Saône ensuite demi-tour et on revient. Le parcours ne s’annonce pas très intéressant, pourtant il y en a des endroits sympas à Lyon mais on ne les verras pas cette fois-ci…

Je passe les deux premiers kilomètres à une allure qui me semble tranquille mais qui en fait ne l’est pas du tout ! Mais vu que je me sens plutôt bien je continue !

Au 5ème kilomètre on approche du ravitaillement auquel je n’ai pas prévu de m’arrêter et pour une fois je m’y tiens ! Oui j’ai résisté à l’appel du quartier d’orange et j’en suis fière !

La route continue et on passe devant mon boulot, je pense vaguement à ma lettre de démission que j’ai posté la veille. Je commence à me sentir un peu faible alors je mange une des petites boulettes amandes dattes que je m’étais préparée la veille pour reprendre un peu de force. En plus comme je m’y attendais je m’ennuie un peu, le parcours est monotone. Le 8ème kilomètre approche et j’aperçois Virginie devant moi qui est en train de lutter pour gravir une horrible montée ! Mais c’est quoi ce bordel j’ai signé pour du plat moi ! Je galère un peu mais je finis par la rattraper, une petite tape dans le dos « ça va ? » « oui, mais c’est dur! » Pas facile de taper la discute pendant une course et encore plus dans une montée ^^

J’avance encore un peu cette fois-ci j’aperçois Florent (ou Paul c’est au choix !) une tape dans le dos et je continue, finalement cette montée elle m’a boostée !

Le deuxième ravitaillement est positionné juste avant le 10ème kilomètre cette fois-ci je craque, ce sera pas un, pas même deux mais bien 3 quartiers d’orange! Avec ça je vais exploser mon RP c’est sûr !

En parlant de RP c’est plutôt en bonne voie puisque ma montre m’affiche à peine 50minutes sur 10km je suis bien pour atteindre mon objectif officiel (1h50) et presque bien pour mon non-officiel (1h45).

Et en plus ça descend que demander de plus, il est vraiment top ce semi ! (oui je suis très soupe au lait quand je cours).

Les organisateurs n’ont bloqué qu’un seul côté de la route et à partir du 12ème kilomètre il commence à y avoir pas mal de voiture en face et vu que certain coureur courent du mauvais côté de la route ça klaxonne et ça s’insulte à tout va. Vraiment sympa ce parcours… A l’approche du dernier ravitaillement (au 15ème kilomètre) je commence à me sentir mal, je ne transpire plus. Mon cerveau embrouillé se rappelle vaguement d’une phrase de Firerasta qui associait arrêt de la transpiration et hypoglycémie mais les détails de la relation se sont envolés. Je ne sais pas vraiment quoi faire dans ce cas-là et tout ce que je suis capable de penser c’est qu’il me FAUT un quartier d’orange sinon ça va mal se passer. Mais malheureusement pour moi il n’y en avait pas au dernier ravitaillement, j’ai dû me rabattre sur un morceau de banane que me tendait une bénévole et qui n’a pas eu l’effet escompté…

A ce moment-là Virginie me rattrape et on rentre dans le tunnel de la Croix Rousse ensemble.

Le tunnel c’est l’épreuve ultime de ce semi, 1,7km dans un tube, le summum du parcours chiant, la cerise sur le gâteau, la goute d’eau qui fait déborder le vase (ok ok j’arrête là avec mes comparaisons débiles). Dans le tunnel il fait plus chaud et ça me rassure un peu car je recommence à transpirer. Florent (ou Paul c’est au choix !) nous rejoins également et on pendant quelque temps nous allons courir au coude à coude.

A la sortie du tunnel l’air est à nouveau très frais, trop peut-être. J’ai l’impression que mon corps n’est plus capable de gérer la différence de température, je grelotte. Il ne reste plus que 3km mais je sais qu’ils seront très difficiles. Je laisse Virginie et Florent (ou Paul c’est au choix !) me distancer. Je me traine jusqu’à la place des Terreaux en me demandant bien pourquoi ils nous font passer là. Cette place est en très mauvaise état et la plupart des pavés sont déchaussés. Peut-être que les organisateurs souhaitent atteindre un record du nombre de chevilles foulées ? On repart sur la rue de la République, photo ! Merci au 19è kilomètre c’est sûr qu’elles vont être vraiment top… Je suis mal, j’ai très froid, j’ai peur de tomber dans les pommes mais ça serait bête de craquer maintenant ! Dans un virage j’entends crier mon nom, c’est Marvin et Oliva qui m’encourage, ça me redonne un peu de pep’s pour les derniers 500 mètres !

Mais à nouveau je n’en peux plus, j’hésite entre tomber dans les pommes sur le champs ou attendre l’arrivée. J’essaie de m’accrocher et inconsciemment je m’accroche à mon pull. Allez savoir pourquoi je me retrouve à courir avec une main agrippée au gilet que j’ai autour de la taille. Une partie de mon cerveau hurle « Mais lâche le bordel ! T’as l’air d’une débile comme ça » mais ma main refuse de lui obéir,  à peine elle décroche qu’elle revient aussitôt s’y accrocher comme une moule à son rocher. Donc oui j’ai passé la ligne d’arrivée accrochée à mon pull avec un air de folle exténuée mais bon tout ce qu’on retiendra (s’il vous plait!) c’est que je l’ai fait !

Médaille RunInLyon

Bilan : 1h49’16 » j’ai donc réussi mon objectif officiel et pour le non officiel on verra la prochaine fois !

Malgré un parcours plus que moyen j’ai beaucoup apprécié ce semi qui était mon deuxième. Enfin je l’ai apprecié jusqu’au 15kilomètre, après ça j’étais en mode « automatique ».

Le RunInLyon n’est définitivement pas ma course préférée mais je continuerai à la faire car grâce à elle j’ai pu rencontrer pas mal de twittos le samedi soir et pendant la course et ça c’est vraiment quelque chose que j’apprécie !

Pasta Party